Bien manger consiste à manger de bonnes choses mais également à les préparer de la bonne façon : celle qui permet d’obtenir un plat qui a du goût et qui apporte, sans les altérer, les nutriments indispensables à notre santé.
Les études sont unanimes : quel que soit son mode, la cuisson détruit la plupart des vitamines. Ceci est encore plus vrai pour les vitamines C et B9, extrêmement sensibles à la chaleur. Mais même sans cuisson, la température ambiante provoque déjà des pertes importantes. Ainsi, un jus de fruits, même fait maison, doit être consommé rapidement car l’air et la lumière altèrent ses vitamines.
La maturation et la conservation des fruits et légumes sont les premières causes de pertes vitaminiques. Les antioxydants, comme les vitamines C et E, sont là pour protéger la plante et sont donc utilisés par elle contre les phénomènes d’oxydation. « Ainsi, une pomme golden, qui contient à la cueillette 10 mg de vitamine C par 100 g, même stockée à basse température (3 °C), n’en contient plus que 5 mg après onze semaines. À température ambiante, des épinards perdent 29 % de leur vitamine C en une journée, et 35 % en une semaine à basse température. (…) Quant aux fruits et légumes mis en conserve, déshydratés, congelés ou surgelés, ils doivent préalablement subir un blanchiment qui détruit jusqu’à 95 % de la vitamine C, 60 % de la vitamine B1 et 40 % des vitamines B2, PP et B9.»
La consommation immédiate, la conservation au froid et l’ajout quotidien de crudités au menu sont donc garants d’apports plus riches en vitamines et minéraux.
Les aliments riches en acides gras oméga-3 doivent être éloignées des sources de chaleur et conservées au frigo.
Au niveau des huiles, ce sont principalement les huiles de colza, de chanvre, de lin, de cameline. Ce sont également les œufs Colombus (dont il ne faut jamais cuire le jaune), les poissons gras, les graines de lin et les graines de chia.
Ces acides gras fragiles, lorsqu’ils sont soumis à des températures inappropriées, s’oxydent et donnent lieu à des dérivés toxiques.
Lorsque, dans un aliment, glucides et protéines cohabitent, une cuisson à température trop élevée débouche sur la formation de molécules de Maillard. Les protéines et les glucides ayant subi cette transformation ne sont plus assimilables et se condensent en pigments ou en protéines toxiques (neurotoxiques, cardiotoxiques, carcinogènes, immunosuppresseurs…) qui s’accumulent dans les cellules.
Les modes de cuisson les plus générateurs de molécules de Maillard sont le barbecue, le grill, les fritures, la poêle, le four.
« Tout ce qui est consommé cru est évidemment exempt de ces molécules de Maillard, mais c’est aussi le cas des aliments marinés, pochés à feu éteint, cuits au four vapeur et/ou à basse température, où l‘apparition de molécules de Maillard est minimisée. »
Manger cru serait une « alimentation vivante », garante d’une bonne digestion par un apport plus important d’enzymes digestives. En vrai, une bonne digestion repose plus sur une bonne mastication et l’absence de stress au cours du repas que sur la présence d’enzymes dans les aliments (elles sont par ailleurs dénaturées par l’acidité de l’estomac). « Si des vitamines sont en effet altérées par la chaleur, des acides gras et des protéines par des agressions thermiques plus intenses, le cuit apporte, en revanche, une plus grande digestibilité des glucides. »
Les avantages de la cuisson :
Il y a donc du pour et du contre tant pour le cru que pour le cuit. « Donc, plutôt que de suivre des « régimes », des écoles, des religions alimentaires qui reposent plus sur des croyances que sur des réalités, il est souhaitable d’intégrer les aliments santé, crus ou cuits, en s’informant au mieux. »
En-dehors de la cuisson ou de la non-cuisson, d’autres modes de préparation existent et présentent des avantages.
Portez-vous bien !
Source : Dossier SNI – Les aliments dans tous leurs états – JP Curtay
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