Nous sommes en contact permanent avec des polluants. Chaque année, des milliers de nouveaux produits chimiques sont introduits dans notre environnement, nos aliments et nos produits de consommation courante et leur innocuité n’a, pour la majorité d’entre eux, jamais été démontrée.
Plusieurs études ont d’ailleurs révélé la corrélation entre l’exposition à cette pollution environnementale et le risque accru de maladies chroniques respiratoires, cardio-vasculaires, métaboliques, de troubles organiques et de cancers. La pollution est en effet responsable d’une surutilisation des antioxydants dans les bronches, la peau et les autres tissus, d’un stress oxydatif, pro-inflammatoire qui réduit à long terme la fonction respiratoire et contribue aux pathologies respiratoires.
Selon l’OMS, la pollution atmosphérique serait responsable du décès de plus de 4 millions de personnes chaque année.
Les polluants retrouvés dans les eaux (nitrates, pesticides, traces de médicaments, métaux lourds, chlore…) ont des effets directs via la consommation de l’eau mais aussi se concentrent par bioaccumulation dans les poissons, fruits de mer, viandes, légumes…que nous consommons. Le dérivé des nitrates trouvés dans l’eau et des nitrites ajoutés dans nombres de produits (en particulier les charcuteries) forment des nitrosamines, cancérigènes sur l’estomac.
L’exposition à des pesticides est associée à une augmentation des leucémies, des lymphomes non Hodgkiniens, des cancers du cerveau, du sein et de la prostate. Le glyphosate, le désherbant le plus utilisé dans le monde, est toxique sur le placenta à des doses 100 fois inférieures à celles utilisées. De nombreuses études indiquent que l’exposition aux pesticides est associée à un risque augmenté de maladie de Parkinson.
Le bisphénol A, provenant des biberons, des emballages plastiques alimentaires, des bouteilles d’eau, des films couvrant l’intérieur des boîtes de conserves… a des effets œstrogènes‐like. 1 million de tonnes de phtalates sont produits chaque année par l’industrie des plastiques. La source principale pour les consommateurs est les produits gras vendus ou gardés dans des emballages plastiques et les cosmétiques. Ils sont retrouvés chez le fœtus et dans le lait maternel. Les phtalates ont des effets anti‐androgéniques, sources d’anomalies de développement génital, d’infertilité masculine (aussi immunodépresseurs et facteurs d’allergies).
Présents naturellement, dans notre environnement, les métaux lourds sont également massivement produits par les activités industrielles. Ce sont l’arsenic, le cadmium, le chrome, le cuivre, le plomb et le mercure. Ils sont émis sous forme de particules très fines et peuvent être notamment transportés par le vent et disséminés dans les sols et les milieux aquatiques. Ils s’accumulent dans la chaine alimentaire et pénètrent dans notre organisme par ingestion, inhalation ou via la peau. Une exposition, même à de faibles concentrations, peut être toxique, mutagène, tératogène et cancérogène.
Plus notre organisme est exposé à tous ces toxiques, plus notre système de détoxification naturelle s’épuise.
La détoxification est un processus qui implique de multiples réactions et fait intervenir 5 organes ayant des rôles de protection et d’élimination : le foie, les reins, l’intestin, les poumons et la peau. Ces organes luttent contre les agressions par 3 grands mécanismes : la limitation de leur entrée dans l’organisme, la neutralisation et l’élimination.
Le foie est l’organe majeur de la détoxification. La neutralisation des toxiques se fait via 2 phases dans ce dernier, suivie d’une 3ème phase d’élimination. Les éléments non éliminés seront stockés dans les graisses et dans certaines protéines.
Sans attendre l’apparition de maladies chroniques, certains signes cliniques avant-coureurs d’un épuisement de nos réserves fonctionnelles devraient nous alerter :
Il est évident que le rôle de détoxification de notre organisme doit être favorisé au jour le jour. Quelques règles élémentaires sont donc à respecter au quotidien.
En évitant au maximum l’exposition aux polluants : tabac, oxygénation insuffisante des lieux de vie, désodorisants et parfums synthétiques, médicaments non indispensables, cosmétiques, alimentation non bio, produits ménagers ou matériaux de construction…
Il faudra également veiller à assurer l’intégrité des frontières : la peau, les muqueuses bronchiques et digestives en assurant des apports suffisants en acides gras mono-insaturés (huile d’olive) et oméga-3 (poissons gras et huile de colza), en vitamine C, en probiotiques et en minéraux (magnésium, zinc, sélénium).
L’évacuation des polluants pourra se faire en partie par l’expiration pulmonaire (profondes respirations, sport) et par la sudation (sport, sauna).
Certains principes actifs en doses adéquates permettent de favoriser une détoxification sans risques.
On peut aider notre organisme dans sa fonction essentielle de détoxification par quelques jours de consommation élevée de boissons santé, par la prise de 125 mg de vitamine C toutes les heures et par du sulforaphane, un puissant inducteur qui existe à des doses faibles dans les crucifères (mais que l’on peut trouver concentré à des doses pharmacologiques dans des compléments). Le sulforaphane a par ailleurs aussi des effets préventifs de cancers secondaires et cardioprotecteurs.
Un complexe comme Physiomance Detox (Therascience) centré autour de 50 mg de sulforaphane associe des principes actifs inhibant l’absorption des polluants, favorisant leur élimination dans les urines et leur neutralisation par le sulforaphane et le glutathion. Attention cependant de ne pas entamer une cure de Physiomance Detox pendant une chimiothérapie ou en cas de prise de médicaments vitaux quotidiens. Ce sont des cures de 10 jours à associer à :
Cette cure sera à renouveler plusieurs fois par an, en fonction de son exposition personnelle aux différents polluants. La gamme Physiomance Detox est désormais élargie (métaux lourds, pollution atmosphérique, perturbateurs endocriniens…). Cette cure-ci, pour moi, ce sera « Perturbateurs endocriniens ».
Prenez bien soin de vous !
Sources :
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